05 marzo 2013

viaggio al termine della notte: new york

Figuratevi che era in piedi la loro città. Assolutamente diritta. New York è una città in piedi. Ne avevamo già viste noi di città, sicuro, e anche belle, e di porti, e di quelli anche famosi. Ma da noi, si sa, sono sdraiate le città, in riva al mare o sui fiumi, si allungano sul paesaggio, attendono il viaggiatore, mentre quella, l'americana, lei non sveniva, no, lei si teneva bella rigida, là, per niente stravaccata, rigida da far paura.

Figurez-vous qu'elle était debout leur ville, absolument droite. New York c'est une ville debout. On en avait déjà vu nous des villes bien sûr, et des belles encore, et des ports et des fameaux même. Mais chez nous, n'est-ce pas, elles sont couchées les villes, au bord de la mer ou sur les fleuves, elles s'allongent sur le paysage, elles attendent le voyageur, tandis que celle-là l'Américaine, elle ne se pâmait pas, non, elle se tenait bien raide, là, pas baisante du tout, raide à faire peur.

Louis-Ferdinad Céline, Viaggio al termine della notte
Casa Editrice Corbaccio s.r.l. , 1992 Milano
Traduzione e note di Ernesto Ferrero 


Voyage au bout de la nuit, 1932
Editions Gallimard, 1952

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